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par La Redac - le 13/04/2021
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par La Redac - le 13/04/2021

Bayday : la fin d'une aventure

Tout est dans le titre : la pourtant prometteuse plateforme de bande dessinée numérique Bayday ferme ses portes, moins de deux ans après sa création. Un beau concept mené par deux passionnés, qui n'aura malheureusement pas réussi à pérenniser son modèle. Bilan.

La fin d'un rêve

L'idée originale de Thomas Astruc et Sébastien Ruchet avait pourtant tout du hit : proposer une plateforme de diffusion de bande dessinée 100% numérique, made in France, et ouverte sur le monde. Numériser et proposer à la lecture dans un premier temps des bandes dessinées déjà existantes, puis dans un second temps des productions originales : voilà la feuille de route.

Et derrière cette plateforme se développait aussi une nouvelle idée de la rémunération des auteurs, et de la relation entre auteur et diffuseur. Les deux fondateurs de la startup avaient en effet établi un contrat-type inédit revalorisant la part accordée aux auteurs par rapport à un contrat classique. Fruit d'un dur labeur et d'une concertation avisée entre juristes, auteurs, diffuseurs et tous les partis concernés, ces fameux contrats couvraient en principe tous les cas de figure possibles (de l'auteur français aux auteurs internationaux avec droit de traduction) et constituaient le principal fer de lance de la plateforme pour attirer de nouveaux talents.

Ces nouveaux talents, justement, allaient arriver : Bayday avait déjà commencé à diffuser sa série originale Donde Esta (lire notre interview ici ) et s'apprêtait à lancer ses premiers mangas et comics inédits. On retrouvait déjà en outre un certain nombre de titres réputés comme Otaku Otaku ou Sun Ken Rock.

Bayday avait également des ambitions internationales, et le site proposait ses bandes dessinées dans pas moins de cinq langues différentes. Le projet assumé des deux fondateurs étaient de créer le Netflix de la BD, une couronne qu'aucune plateforme du genre n'a pour l'heure réussit à prendre.

Dans la vidéo annonçant la fin de l'aventure, ils ne parlent pas des raisons qui ont conduit à la fermeture de la boîte. Covid ? Modèle économique trop peu rentable ? Bayday fonctionnait avec un système de porte monnaie que l'utilisateur remplissait de perles, la monnaie du site. Il pouvait ensuite dépenser ses crédits pour débloquer les œuvres qui l'intéressaient. Ce modèle, assez éloigné des traditionnels abonnements à la Netflix ou Deezer, n'a peut-être pas suffisamment convaincu...

 

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Article rédigé par Jaime Bonkowski

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