Cette semaine, les amateurs de comics ont pu découvrir (ou redécouvrir s'ils lisent en V.O.) une sortie majeure chez Glénat comics : The Dying and the Dead, par Jonathan Hickman. L'auteur est un incontournable de la bande dessinée américaine, qu'on a pu retrouver sur un très long run sur Avengers, sur Nightly News ou encore East of West. Il est accompagné ici au dessin de Ryan Bodenheim, qui a déjà travaillé avec lui sur The Secret. Pour ma part c'était la première fois que je lisais du Hickman (hé oui, je l'avoue) et j'ai été : convaincue.
Qui tire les ficelles ?
The Dying and the Dead commence par une série d'événements surprenants. Un mariage est interrompu par l'arrivée d'une bande d'individus cagoulés, qui tuent tout le monde. Dans la suite nuptiale, ils zigouillent les mariés et repartent avec un mystérieux coffret, initialement planqué dans une cachette. Loin de là, un homme tente de prendre soin de sa femme, qui est en train de perdre son combat contre le cancer. Il reçoit alors la visite d'un mystérieux homme au teint de craie, qui va lui proposer un étrange marché. Mais quel est le dénominateur commun de tous ces événements ?
Il s'agit d'un secret qui remonte à l'aube de l'humanité. L'homme qui veille sa femme s'appelle Jim Canning, il fut colonel dans l'armée américaine et il en sait bien plus sur ce monde qu'on ne peut l'imaginer. L'homme en blanc lui propose un moyen de sauver sa femme en échange d'un... Service, auprès de gens qu'il connaît bien. Il l'emmène au fin fond du désert dans une très vieille église. Mais sous cette église se cache un peuple donc bien peu connaissent l'existence. Un peuple plus puissant qu'il n'y paraît !
Un premier tome énigmatique
Mystérieux tout ça, non ? C'est probablement le sentiment qu'a voulu transmettre Hickman avec ce premier tome. On arrive en plein dans l'action et au tout début on ne comprend RIEN à ce qu'il se passe. Qui sont ces gens qui ont attaqué la cérémonie ? Quel est cet objet qu'ils ont volé ? Qui est ce type qui dit pouvoir guérir la femme de notre héros ? L'action avance et on comprend peu à peu qu'on va être confrontés à des forces qui nous dépassent, terriblement anciennes. Ce qui est malin, c'est que l'auteur ne se paye pas le luxe de tout nous raconter dès les premières pages. C'est à nous de comprendre.
Le principe est intéressant parce qu'il excite notre curiosité : le colonel lui-même a l'air de savoir qui sont ces gens et de quoi ils parlent. Au final la seul personne paumée... C'est nous ! Si le concept marche bien, l'album est en revanche un peu trop bavard à certains moments : les personnages, qu'ils soient des êtres mystérieux aux pouvoirs inimaginables ou des anciens de l'armée, philosophent beaucoup sur la vie, ce qui donne des cases un peu trop pleines. C'est LE truc qui m'a gênée dans The Dying and the Dead.
Passé ce blocage, le reste se dévore à toute vitesse. Dans ce premier tome, on apprend pas mal de choses et on ne termine pas l'histoire sur des interrogations dévorantes. On a envie de savoir la suite, mais on n'est pas frustré. Bref, c'est une très bonne série qui débute chez Glénat comics ! Le premier tome est disponible au prix de 17,50 euros.