Débutée en 2001 sous le label Cliffhanger de Wildstorm, la deuxième série du dessinateur mexicain Humberto Ramos scénarisée par l’auteur américain Brian Augustyn, Out There, revient dans les contrées françaises. La série qui avait déjà rempli nos bacs sous l’ère Semic est de retour dans le pays du camenbert dans une toute nouvelle édition proposée par Glénat Comics, qui a decidé de se mettre sur son 31 en arborant une couverture exclusive dessinée spécialement pour l'occasion par le dessinateur mexicain.
Isolé en plein milieu de la Californie, la ville d’El Dorado vit en autarcie pour se protéger du monde extérieur et de toutes ses déviances comme le crime et la drogue. Évidemment une telle tranquilité a un prix et les têtes pensantes de la ville ont décidé que protéger leur ville bien aimée nécessitait quelques sacrifices comme vendre leur âme à des êtres maléfiques. Ces créatures démoniaques, qui ne sont pas visibles à l’oeil humain, peuvent tout de même prendre le contrôle de n’importe quel homme pour exécuter les basses besognes de leur maître tout puissant, Draedelus. Mais ces montres cachent un plan bien plus obscur derrière leur manœuvre pour protéger la ville d'El Dorado et si tout marche comme prévu, tout va basculer lorsqu'un groupe de collégien, que rien ne lie, est témoin d’un meurtre commis par un des sous-fifres de Draedelus. Rapidement, Mark, Zach, Casey et James vont prendre conscience qu’ils sont les seuls capables de voir les créatures et qu'ils sont donc le dernier espoir pour rendre sa liberté à leur ville.
Out There n'invente rien, scénaristiquement parlant, mais son auteur, Brian Augustyn sait manie à la perfection la science des comics et si l'intrigue semble complétement obscure au début de ce tome 1, celle-ci devient de plus en plus clair à la lecture des 152 pages de l'œuvre, d'autant plus que celle-ci est ponctuée de quelques fins de chapitres haletantes. De plus le côté bande de teenagers travaillant sur un mystère paranormal a quelque chose de très "Scooby Dooesque" et fonctionne à la perfection d'autant plus que les personnages, qui sont tout de même des clichés du genre, restent attachants et intéressants à creuser. Et si chacun des personnages appartient à une case sociale bien définie c'est que Brian Augustyn décide de taper, bien gentiment, sur un problème qui concerne principalement les Etats-Unis puisqu’il s’agit de la classification des élèves dans un établissement scolaire. L’auteur ne révolutionne rien mais il dénonce la dureté des élèves entre eux dans les établissements scolaires qui aiment se cataloguer dès leur arrivée en cours; le groupe des “sportifs”, des “cheerleaders”, des “nerds”, pour former des petites communautés intolérantes les unes envers les autres. Nos héros devront évidement passer au dessus de cela pour pouvoir affronter les problèmes plus graves auxquels ils sont confrontés dans leur ville d’El Dorado. Et finalement, au fur et à mesure des pages, on se prend au jeu du scénario de Brian Augustyn jusqu’à se demander où le scénariste américain compte nous emmener à la fin de son histoire. D’autant plus que le tome 1 se termine sur un cliffhanger qui fera presque rager de devoir attendre janvier 2014 pour lire la suite de l’histoire.
Si Out There est aussi agréable à parcourir, c’est grâce au talent qui n’est plus à démontrer de son dessinateur mexicain qui sait manier son crayon à la perfection,notament lorsqu'il s'afit de donner vie au célèbre personnage de Marvel, Spider-Man. Mais ce qui interressant à scruter avec Out There, c'est qu'il ne s'agit pas là du Humberto Ramos d’aujourd’hui mais d'un Humberto Ramos beaucoup plus jeune à l'oeuvre et si son trait avait déjà son efficacité caractéristique, il est très intéressant de constater de l’évolution de son travail entre les 10 ans qui le séparent du titre de Wildstorm. Et à titre d'exemple, il suffit de comparer la couverture, réalisée il y a quelques mois, et l’intérieur des pages dessinée à partir de 2001. Et le mexicain avait déjà son style particulier et ses cases donnent à la lecture d’Out There une incroyable fluidité qui surprend alors qu’on mange un chapitre rapidement sans en râter une seule miette. Que ce soit au niveau de ses visages ou de ses décors, Humberto Ramos participe grandement au plaisir de la lecture d'Out There et en constitue même l'atout principal. D’autant plus que les couleurs du studio F mettent en valeur ses crayonnés en offrant quelque chose de beaucoup plus sombre que son travail sur le Tisseur, notamment avec une palette de violet(s) formidable.
Sans être la lecture de l’année, Out There reste une des très bonnes pioches de l'automne dans les librairies d’autant plus que Glénat Comics a fait un effort notable sur la qualité de son édition. Et si Out There ne bouleverse pas le genre avec son histoire paranormale, le titre a le mérite d’être efficace et peut offrir une lecture très agréable entre deux comics beaucoup plus difficiles à aborder. D’autant plus qu’avec Humberto Ramos au dessin, le livre de Glénat aura toujours le mérite d’être beau et de plaire aux néophytes comme aux passionnés de comics. Out There Tome 1 est la première pierre d’un édifice qui se concluera au sein de deux autres tomes qui devraient voir le jour en début d’année prochaine. De plus, le troisième tome contiendra en bonus 8 pages exclusives de Brian Augustyn et de Humberto Ramos, donc il n’y a pas de raison de s’en passer !
Critiques
Archive 9ᵉArt
par AlexLeCoq - le 29/11/2013
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par AlexLeCoq - le 29/11/2013
Out There Tome 1, la critique
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