Après Le garçon qui cherchait la peur, Giacomo Nanni chronique une histoire de famille, entre inconscient et réalité, bercée par la voix du King.
16 août 1977 : Elvis Presley est retrouvé mort dans sa somptueuse villa de Graceland.
Pourtant, un homme lui ressemblant à s'y méprendre a été aperçu le même jour achetant un billet pour Buenos Aires, sous l'un des pseudonymes de la star :
John Burrows. Trente ans plus tard, au matin de l'anniversaire de la disparition du King, Lara Canepa reçoit un mystérieux paquet contenant un vieux 45 tours : une version italienne de la célèbre chanson That's someone you never forget de l'icône du rock'n roll. Un cadeau qui risque de faire remonter à la surface bien des non-dits, car l'histoire d'Elvis semble intimement liée à des secrets inavoués de la famille.
Prisonniers d'une vie qui s'enfonce avec lenteur dans la monotonie, les personnages sont incapables de communiquer. Dans leur existence circulaire, comme fermée sur elle-même, ils se heurtent sans cesse aux souvenirs qu'ils ont tenté d'oublier.
Leur histoire se dévoile alors par petites touches, dans un enchevêtrement lent matérialisé par le dessin même, entre rêve et réalité, à la frontière ténue entre l'inconscient et le conscient. Un récit profondément onirique, aux accents surréalistes, qui aborde avec poésie les relations amoureuses, la quête d'identité et, au-delà, l'impossibilité empirique de raconter une histoire « vraie ».