1868 : Camille vient de rejoindre la capitale des Gaules pour y travailler comme ovaliste – une ouvrière de la soie – à l’usine Bonnardel, dans le quartier ouvrier des Brotteaux. Sur place, elle découvre un métier éreintant, des conditions de travail difficiles, mais aussi et surtout un univers où la sororité se constitue en rempart face à la violence patronale. En juin 1869, usées par leur situation, les ovalistes de chez Bonnardel quittent leurs ateliers et descendent dans la rue... bientôt rejointes par leurs consœurs ainsi que par des milliers d’autres ouvriers : tous revendiquent de meilleures conditions de travail. Du côté des patrons, la résistance s’organise : briseurs de grèves, arrestations, appel à une main d’œuvre plus docile, tous les coups, même les plus bas, sont permis. Très vite, la grève se transforme en véritable lutte des classes. Avec fidélité, Bruno Loth restitue cette page d’Histoire française méconnue à travers une épopée sociale passionnante.