Après avoir passé huit ans dans la prison de Koutaïssi, en Géorgie, Tariel, la trentaine, sort avec une seule idée en tête : devenir un « vor », c’est-à-dire un des parrains de la mafia géorgienne. Mais pour cela, il devra ronger son frein et se rendre en France pour régler une bataille importante avec un clan concurrent, issu de la ville de Tbilissi, qui veut mettre la main sur le réseau et les trafics locaux. Tariel parviendra à ses fins – mais au prix de la perte de son meilleur ami lors de cet affrontement sans pitié. Criminologue averti, Jérôme Pierrat relate les us et coutumes de ceux qu’on appelle désormais les « voleurs dans la loi » (les « Vory v Zakone »), une nébuleuse maffieuse venant de Géorgie et implantée dans une grande partie de l’Europe occidentale. Ces voleurs pratiquent des délits mineurs, dits de « basse intensité », afin d’échapper à la vigilance de la police. Ils respectent leur loi propre et la hiérarchie de leur organisation. Leurs tatouages bigarrés marquent le grade qu’ils occupent en son sein. Et le butin qu’ils amassent (l’« obchtchak ») est ensuite reversé à leurs Vory. À priori inoffensives, leurs activités se règlent pourtant dans un bain de sang. Ce que dévoile avec crudité le tome 1 de Vor. Trois volumes sont prévus.